Appartenir à une famille recomposée n’est jamais facile pour qui que ce soit. Même pour les enfants qui ont vécu plusieurs remariages de l’un de leurs parents, ce n’est pas évident, c’est peut-être même plus difficile. On attend des enfants qu’ils acceptent cette nouvelle famille, qu’ils aiment les enfants de leur beau-parent, qu’ils soient heureux. Plus facile à dire qu’à faire, car lorsque les blessures sont d’ordre affectif, elles ont plus de mal à cicatriser. Les défis sont nombreux, mais il est possible de retrouver goût à la vie.
L’autorité d’un beau-parent
L’un des défis les plus difficiles pour les enfants d’une famille recomposée, c’est d’accepter l’autorité d’un beau-parent, notamment d’un beau-père. Lorsque celui-ci demande un service par exemple, les enfants ont tendance à dire : « Tu n’es pas mon père ! ». S’il punit ou impose des limites, c’est encore plus dur pour les enfants de s’y soumettre, car pour eux, il n’a pas le droit de leur exiger quoi que ce soit. De tels raisonnements peuvent se défendre, mais en réalité, agir ainsi, c’est se faire du mal pour rien. Un beau-père est celui qui dirige à présent la maisonnée et il ne fait que remplir son rôle. Le mieux à faire, c’est d’accepter son autorité.
Le partage
Si un enfant vient d’une famille où il a été unique, il n’a pas l’habitude de partager, donc, il a probablement du mal à partager dans une famille recomposée. Il a peut-être aussi l’habitude d’avoir sa mère ou son père à lui tout seul et là, il/elle appartient à un/e autre. Partager n’est pas aussi facile qu’on le pense lorsque toute sa vie, on avait tout pour soi. Un enfant peut avoir l’impression que ce beau-parent et ses enfants volent l’amour et l’affection qui étaient son exclusivité avant. Pour que la vie soit plus douce dans cette famille, il vaut mieux être disposé à partager.